Restrictions sur le Crédit Immobilier: Déception parmi les Courtiers

Les règles strictes sur le crédit immobilier continuent de décevoir de nombreux intervenants dans le domaine immobilier, particulièrement les courtiers. Les autorités ont résisté à la tentation d’assouplir ces règles malgré une baisse significative de l'activité. Les banques, qui sont limitées dans le montant qu’elles peuvent prêter, et la durée des prêts qu’elles peuvent offrir, n’ont pas entièrement utilisé les flexibilités existantes, selon le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).

Usage Limité des Flexibilités

Le HCSF, comprenant des membres tels que le ministère de l'Économie et la Banque de France, a noté que les flexibilités établies et assouplies n’étaient pas complètement exploitées par tous les établissements. La majorité des établissements bancaires ont seulement dérogé aux règles dans 13,8% des cas, bien en dessous de la marge disponible. Les taux d'intérêt, qui ont connu une augmentation substantielle depuis décembre 2021, sont cités comme une raison majeure pour la chute d'activité dans l'immobilier plutôt que les règles instaurées en 2019.

Reaction du Secteur

Bérengère Dubus, de l’UIC, a exprimé son mécontentement et sa frustration face à ce qu’elle considère comme un « déni de réalité », appelant la décision « incompréhensible ». Elle souligne les défis rencontrés par les banques pour exploiter correctement la marge de flexibilité, en raison des délais pour l’octroi de crédit entre autres. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) continuera de dialoguer avec les établissements de crédit pour identifier toute contrainte pratique limitant l’utilisation optimale de cette flexibilité.

Pression et Plaidoyer pour la Flexibilité

Différents acteurs, dont les banques, courtiers et autres intervenants du secteur immobilier, ont lutté contre ces règles rigides. Plusieurs responsables et le rapporteur général du budget, Jean-René Cazenave, ont intensifié la pression en adressant un courrier à Bercy, plaidant pour l’assouplissement des contraintes. Le volume des transactions immobilières a connu une chute, avec seulement 10,1 milliards d’euros de crédits immobiliers accordés en juillet, un chiffre record à la baisse depuis avril 2016.

Les acteurs de l’industrie continuent d’exprimer leur inquiétude et leur frustration face à l’approche stricte et rigide actuelle et la chute continue dans le nombre de transactions et de réservations de logements neufs signalent un besoin urgent de révision et d’ajustement des règles en vigueur.